Lauréate du Prix des Premières collections de l’ANDAM 2015, Léa Peckre s’inspire de "l’aridité poussiéreuse et étrangement sensuelle des paysages" du film de science-fiction de David Lynch « Dune » afin de mettre en exercice son sens inné du contraste.
Entre rigueur et délicatesse, la collection exprime une sensualité à fleur de peau dans des jeux de froufrous et transparences. Le corps se voile et se dévoile ainsi au gré des mousselines plissées pour mieux se recouvrir une fois l’instant de douceur passé, vers des silhouettes plus renforcées, adeptes de vestes en denim japonais ou de costumes ceinturés. Plus guerrière que jamais, la femme de Léa Peckre narre une poésie barrée d’une ligne de cuir en guise de nouvelle frontière. Sans déconvenue, les lignes se cassent sur une robe-chemise blanche, une autre au décolleté bien plongeant en V ou sur une veste plus sobre pour contenir le buste et appuyer sur la force des courbes. On ose ainsi le bandage comme le port d’un soutien-gorge par dessus une chemise en guise de nouvelle élégance.
Dure et tendre à la fois, la collection de l’été 2016 s’adonne à la confrontation. Que ce soit par la forme des pièces, des matières ou des imprimés graphiques, Léa Peckre « réconcilie l’architectural et l’organique » jusqu’au moindre petit détail avec des bijoux de bouche signés De la Forge en guise de touche ethnique idéale à cette citadine des temps modernes.
On retiendra : la modernité des contrastes et leur sensualité bluffante.
La pièce sublimatrice : les robes transparentes en mousseline plissée.
