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Ecole de la Chambre Syndicale de la couture Parisienne Promotion 2014

Après avoir découvert dernièrement le travail des étudiants de fin d’année de l'Ecole Chardon Savard et de la Central Saint Martins, l’Ecole de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne ouvre ses portes pour nous faire découvrir, à son tour, les talents qu’elle a formé. 
Les 31 étudiants de la quatrième année du Master 1 en stylisme/modélisme ont ainsi présenté leurs travaux au travers une exposition imaginée par Goliath Dyèvre et Martine Sitbon; la marraine de cette promotion. Chaque étudiant dispose ainsi d’un micro-stand mettant en avant trois silhouettes issues de leur collection de fin d’année. 
Bien que les travaux présentés soient tout aussi prometteur les uns que les autres, certains étudiants ont cependant réussi à attirer plus largement notre attention par le choix de leur inspirations, la technicité mise en place ou l’attrait de leurs matières. 

Dans un premier temps, notre regard s’est ainsi porté sur Mélanie Crespo et son travail sur les rayures. Partie sur une collection féminine, la jeune créatrice s’est basée sur des tissus rayés afin de conduire une ligne sportswear indéniablement graphique. Mixant le sens des rayures et utilisant des bandes de scotch en renfort, la silhouette se targue ainsi d’une certaine modernité dont les références au monde du tennis ne font que renforcer l’identité de la ligne. Il s'agit ici d'une réponse en parfaite adéquation avec la dernière saison de Rolland Garros. 

Clara Loret s’est quant à elle penchée sur un vestiaire volontairement unisexe afin d’en finir avec la notion de genre. Construite comme des vêtements d’intérieur, la collection mise sur le confort dans un esprit très cocooning. On se voit déjà sortir du lit et enfiler l’une de ses créations. La veste version robe de chambre est d’ailleurs l’une des pièces maitresses de sa ligne qui entraine déjà grand nombre de convoitises. 

Dans une certaine continuité cocooning, Mathilde Lamarre repart en enfance et construit un vestiaire féminin à la douce nonchalance. Retournant des vestes et les retravaillant, elle offre de nouveaux volumes aux manches qui, tombantes ferment la silhouette dans une touche oversize. Pleine d’insouciance et de fragilité, sa collection se veut protectrice et confère dans des matières douces et moltonées un bien être enfantin. 

Tel un rêve, la ligne façonnée par David Gonzalez nous fait voyager en plein hémisphère Sud. Inspirée par le process traditionnel mis en place afin de porter les enfants dans le dos des femmes, David explore de nouveaux volumes qu’il sangle afin de donner plus de légèreté à ses créations. Riche d’une culture ethnique et de multiples broderies, ses silhouettes déclinent une élégante féminité enjouée de modernité. 

Aux silhouettes assez imposantes, Alicia Barnet promet à la femme une carrure respectable où les volumes l’englobent dans des perspectives assez guerrières. Utilisant abondamment le cuir, la jeune créatrice s’empare également de matières plus douces afin de faire subsister une féminité plus délicate et affirmée.

Inspirée par le monde de la radiographie et des rayons X, Ondine Patout travaille d’avantage sur les transparences pour simuler un effet de surcouches sur le corps. Jouant sur les formes pour compléter le tout dans une allure assez sportswear, sa collection s’apprécie également dans les nuances de noirs et de blancs cassés qui rappellent directement la vision négative d’une photographie. 

Plus consensuelle, Fanny Ourevitch présente une collection quelque peu engagée en faveur d’une seconde vie dans les vêtements. Réutilisant et retravaillant complètement des pièces déjà existantes, elle donne un nouveau souffle de vie à ces pièces en décuplant leurs effets visuels dans une approche très texturée. Les sacs plastiques deviennent ainsi un véritable parti pris et composent aussi bien une pièce en cuir que les manches d’un bombers.

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