Accompagné par le magazine GQ China afin de présenter sur la scène Londonienne sa nouvelle collection, le jeune designer Shangguan Zhe, que l’on retrouve à la tête de la maison Sankuanz, sait captiver le public par l'approche humoristique et effrayante qu’il porte au vestiaire printemps-été 2015 de l’homme.
Le streetwear conceptuel dont le créateur nous fait part, lance sur le podium toute une série de modèles blancs, ponctués d’éléments graphiques. La pureté dont il est question est cinglante. Seule la diversité des impressions vient entacher ce blanc clinique et rompre une certaine monotonie. Utilisant tout ce qui lui vient à l’esprit en tant qu’éléments graphiques, le créateur appose aussi bien des croquis animés, de la calligraphie chinoise que des symboles multiples et variés afin de figurer au mieux l’esprit excentrique de sa ligne. Véritable clin d’oeil à l’image animée des bandes dessinées et plus particulièrement des mangas, Shangguan Zhe ne s’arrête pas là et plonge son vestiaire dans une dimension encore plus virtuelle en ouvrant un second tableau toujours plus mystérieux et fascinant.
Continuant ainsi sa course de l’étrange, le créateur fait défiler de véritables monstres sur scène et dote chaque mannequin de nouveaux bras surdimentionnés. Sorte de mixte entre Edward aux mains d’argent et Popeye, le créateur donne un ressenti véritablement théâtrale à son show. Cette forme réadaptée des gants de boxe prouve à nouveau l’inspiration urbaine. De ce phénomène, il ne faudrait pourtant pas oublier complètement le vestiaire qui sélectionne aussi bien des vestes techniques en nylon que des shorts et des sweats à capuches oversize. De quoi parfaire un vestiaire très adolescent.
On retiendra : l’esprit rocambolesque de la collection et son tempérament graphique.
La pièce sublimatrice : la pureté des pièces blanches.
