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Acne Studios Fall Winter 2016


Encore une fois, Johny Johansson, le directeur artistique de la très Suédoise maison Acne Studios laisse son amour pour la musique guider sa création et dessine aux sons de Poison Ivy et Lux Interior du groupe californien The Cramps un vestiaire acide dans une débauche de couleurs, matières et silhouettes d’avant-garde. 

Présentée au sein du siège de la CCI de Paris, la collection de l’hiver 2016 se scénarise autour d’un jeu de lumières où les reflets en prisme et les formes graphiques apposées sur les fenêtres transforment l’espace à l’image d’une boule à facettes nouvelle génération. Entre poésie douce et atmosphère plus adepte des années 80, l’influence punk est indéniable et laisse au créateur l’opportunité de dynamiter encore le vestiaire vers des proportions nouvelles. Les pantalons montgolfière en laine contrastent ainsi avec les silhouettes façon lingeries en cuir effet latex alors que l’imprimé léopard s’affirme aussi bien sur de longues cuissardes, qu’un body très eighties. Plus en maitrise, les doudounes se déstructurent complètement pour ne laisser ici et là que des manches flashy ou une version trop-top assez hilare. Portée telle quelle ou reconstruite façon manteau couette, la doudoune devient l’élément indispensable d’un hiver bien au chaud. L’autre bonne idée du défilé ; les créations en fils de fer qui contiennent pull et manteaux dans des formes abstraites. Et si les formes sont surprenantes, tant les volumes sont présents et que les matières font preuve d’un éclectisme suprême, la couleur contribue à cette vision folle pour une attitude toujours plus forte. 

Provocante et agressive, la collection de Johny Johansson s’inscrit avec avant-garde dans l’esthétique sulfureuse du groupe de punk. Non sans une certaine nostalgie, le créateur reste intrépide dans ses choix et opte pour une humeur impressionnante. Si toutes les silhouettes ne sont pas forcément des plus adéquates pour une transcription urbaine, il n’en reste qu’elles donnent du répondant à cette créativité dont il fera bon de s’inspirer. 
On retiendra : l’esprit très musical et expérimental des volumes et matières. 
La pièce sublimatrice : les manteaux en laine et les doudounes revisitées. 


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