Devant un décor de ronces blanches et scintillantes, la maison turque Dice Kayek emmène les spectateurs dans un conte de fées bien sombre pour son défilé couture du printemps-été 2016.
Avec son style architectural, haut en volumes, Dice Kayek illustre l’élégance d’une féminité épurée dans un savant jeu de constructions. Les pièces sont comme à l’habitude extrémement structurées mais l’aspect bien théâtral qui les accompagne réveille de surcroit les sens. La maison turque livre ainsi une collection placée sous le signe de la féérie et convoque l’imaginaire des frères Grimm.
L’irréel devient réel derrière des silhouettes rigoureuses, extrêmement tenues par des plastrons rigides et autres corsages aux manches plus que bouffantes. Millefeuilles de soie et cascades de dentelles viennent ensuite alléger la silhouette dans une parenthèse plus aérienne. Apogée de cette sensation de flottement ; la robe de mariée glisse de légèreté sur la mannequin et clôt la valse de costumes et robes savamments pliées. La magie opère mais questionne ; si sombre elle rappelle d’avantage l’hiver et restreint la lumière de l’été.
Non sans codes masculins, la philosophie est simple : rigidité de coupes irréprochables, matériaux nobles et techniques artisanales fondent cet esprit très couture qui au delà des tendances ponctue le vestiaire féminin d’une incroyable modernité.
On retiendra : les jeux de volumes, le tempérament hivernal et la modernité d’esprit.
La pièce sublimatrice : les robes en tartan.
