Nouvelle venue dans le calendrier officiel de la Fashion Week Parisienne, Nehera, marque créée dans les années 30’s par un entrepreneur tchécoslovaque et depuis relancée sous la houlette de Samuel Drira, place le parti pris de son confort-chic vers une vision bien intello de la silhouette.
Dans un minimalisme propre à l’esprit de la maison, le printemps-été 2016 brouille les pistes dans des looks de premier abord bien androgynes, avec des tailleurs costumes revisités façon XXL. Laissant place par la suite à des silhouettes plus à même d’asymétries et de superpositions, la rigueur est de mise pour un vestiaire parfois bien austère. La neutralité des couleurs et la multiplicité des jeux de matières amplifient cette volonté de rigidité synonyme d’intellect.
Le créateur s’amuse ainsi avec les volumes et les asymétries, parfois trop, pour mieux marquer les esprits. L’impression de fluidité et de confort est indéniable. Chaque mouvement laisse planer une grande légèreté que l’on apprécie voir évoluer en contrastes de part les effets de matières. En témoignent les looks présentés, avec ces T-shirts longs en coton quadrillés de transparences, ces combinaisons à cols roulés ou ce costume blanc brodé de fleurs noires. Petites lunettes filaires visées sur le nez, l’allure assurée et nonchalante, la femme Nehera revendique le vêtement comme un outil de réflexion intellectuel.
On retiendra : ce goût du minimalisme et la richesse des matières.
La pièce sublimatrice : les tops aux motifs transparents et les combinaisons.
