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48 heures de Fashion Week à Londres

Alors que New-York a clos sa Fashion Week de manière bien cinématographique sous l’égide d’un Marc Jacobs metteur en scène, la capitale britannique reprend le flambeau de la mode pour exprimer la vision toujours très olé olé de son été 2016.


En seulement deux jours ce ne sont pas moins de 64 shows et présentations qui se sont déroulés dans une véritable course effrénée. Autant dire qu’il faut faire preuve d’une organisation parfaitement rodée. Entre personnalités de renom et petits créateurs, Londres est une terre de talents qui ne cesse de se développer de saisons en saisons. 



Provoquer c’est aimer


Clôturant la première journée des défilés, Pam Hogg colle parfaitement à l’image provocatrice de Londres. Aux tenants profondément punk, la créatrice manie comme à son habitude le style vers des rouages plus vintages qu’elle s’amuse à moderniser de couleurs ou d’effets de matières . La combinaison se fait futuriste alors que les tailleurs s’arment tantôt d’effets dorés  tantôt de toile de jouy. Cette excentricité se retrouve de pair chez Gareth Pugh qui habille de masques et perruques provocantes chacun  de ses models. Avec ses robes courtes et insolentes, de rouge vêtues, le créateur rend hommage au quartier festif du centre de Londres ; le bien nommé Soho et propulse la femme telle une créature de la nuit. 
Pam Hogg SS16
Gareth Pugh SS16
Si Gareth Pugh voit la vie en rouge, Anthony Vaccarello explore d’avantage le noir pour Versus Versace. Dans une atmosphère de boite de nuit, le créateur construit un vestiaire de cuir et métal dans des shorts bien courts assemblés à des blousons zippés ou des dos nus.
Versus SS16
Peut être un peu plus sage mais tout autant arrogant, le collectif de créateurs de Sibling opte pour une mode beaucoup plus bitchi en s’inspirant des jeunes starlettes en vacances. Bikinis, robes ultra courtes ou transparentes et crop-tops deviennent ainsi la base de ce vestiaire bien estivale idéal pour un séjour sur la côte d’azur. Cet esprit décontracté n’enlève  rien cependant à l’hommage rendu à Joe Bates, fondateur du label avec Sid Bryan et Cozette McCreery, malheureusement décédé en août.
Sibling SS16
Séduire pour innover

Devenu un incontournable de la Fashion Week Londonienne, J.W. Anderson sait étonner son public et créer la surprise. L’audace qui le caractérise désormais mélange les circonvolutions du temps entre passé, présent et futur. Les détails façon belle époque fusionnent ainsi avec un style plus moderniste et abstrait vers des silhouettes qui voguent d’une époque à l’autre. Pleine de fantaisies, la collection se veut fonctionnelle et modulaire en multipliant les effets de matières, les touches ondulatoires graphiques et les manches bouffantes. Hybrides et quelque peu androgynes, ses silhouettes deviennent adeptes de corsets en cuir, de mini jupes arty et de pantalons disproportionnés pour agrémenter la femme d’un néo-romantisme absolu.
J.W. Anderson SS16
Dans ce jeu des défilés, Simone Rocha fait acte de sagesse et offre une collection nettement plus sobre dans une élégance et une modernité toujours très convoitées. Sous l’égide d’un petit nuage, la créatrice, enceinte de 7 mois, multiplie la douceur des dentelles qu’elle accompagne d’une pointe de modernité avec des mailles en silicone. Telle une petite princesse, la jeune créatrice parvient ainsi à atteindre son rang en tout juste cinq ans de présence. Une belle ascension.
Simone Rocha SS16

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