Après une courte pause en 2015 avec quelques déboires à Dinard, le Festival International de Mode des jeunes créateurs créé par Dominique Damien Réhel migre plus au Sud pour s’arrêter dans l’historique ville médiévale de Dinan. L’occasion rêvée d’admirer, outre le patrimoine ancestral des lieux, le travail de jeunes pousses en mal d’un avenir porté sur le futur.
En liste pour le grand prix femme, le grand prix homme et le prix spécial Gavottes, les 10 finalistes retenus pour cette 22ème édition se sont ainsi affrontés durant 3 jours à coup de défilés de rue, avant de clore la compétition au sein du théâtre des Jacobins, ancien monastère transformé en lieu de culture. Et il est certain que beaucoup ont du prendre un instant de méditation face à l’enjeu. Avec des prix avoisinant les 45000 euros pour la femme et les 33000 chez l’homme, les gagnants auront droit à un sérieux coup de pouce en ce début de carrière. Mais sous les applaudissements du public, il y avait de quoi retrouver du réconfort et garder espoir avant de voir les membres du jury, présidé cette année par Barbara Bui, se retirer pour délibération.
Sans retenir le suspense jusqu’à son comble, l’annonce des vainqueurs fut rapide, permettant au jeune mexicain de 25 ans, José Luis Gutierrez-Martinez, de remporter le grand prix féminin grâce à une collection ultra pop et colorée rappelant un certain esprit kawaï. Bienvenue donc dans le monde des bisounours où la joie de vivre se partage bien au delà de la réalité. Autre prix, autre gagnant, le vestiaire masculin récompense la détermination sans faille du français Clément Dollet qui, après des études en Génie Mécanique, a changé radicalement de voie en se consacrant à la couture. Une belle victoire vécue en famille qui n’est pas sans rappeler le parcours inhabituel du jeune styliste qui a présenté des vêtements amovibles et techniques. techniques en guise de premier pas dans le milieu.
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| José Luis Gutierrez-Martinez |
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| Clément Dollet |
Dernier trophée du festival, le prix spécial Gavottes témoigne de la difficulté du jury à se prononcer face à ces talents multiples. On retrouve donc un parfait ex aequo avec la française Adelie Métayer, 27 ans, pour ses robes de soirée en dentelle et le styliste néerlandais David Wong, 23 ans, pour sa réinterprétation des classiques masculins. Plus personnel, nous tenions également à présenter le travail « bleu blanc rouge » de Grégoire Willerval pour la France qui, bien que sans prix, aura su marquer les esprits par l’apport ultra sportswear et coloré de son travail. Un dynamisme plein d’avenir.
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| Adelie Métayer |
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| David Wong |
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| Grégoire Willerval |
Et pour ceux qui ont loupé le festival, la Gallery Joyce à Paris offre l’occasion à tous de se rattraper en venant découvrir, du 18 au 21 mai prochain, l’exposition du travail des lauréats.
