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London Fashion Week Fall Winter 2016 : les 5 éléments à retenir


Alors que New York vient de refermer les portes de sa semaine de la mode, c’est au tour de la capitale britannique de reprendre le flambeau et d’ouvrir la sienne. Avec 5 jours entièrement consacrés aux 83 créateurs réunis, autant dire qu’il n’y a pas de quoi chômer ! Alors, on se lance et on décrypte les 5 temps forts de cette deuxième étape dans la Fashion Week de l’automne hiver 2016. 

Alexander McQueen, le retour
On avait l’habitude de croiser Sarah Burton chaque saison à Paris où elle investissait bien souvent le Conciergerie pour présenter ses collections, mais c’est désormais chose révolue. La directrice de la création délaisse ainsi les podiums parisiens pour revenir, le temps d’une saison, à son historique Londres. Et après plus d’une décennie d’absence (14 ans pour être précis), la maison signe une ligne à la Valentino : romantique et féérique. On y retrouve beaucoup de broderies, de détails et de délicatesse, dans l’idée d’explorer les paysages de nos rêves, entre fantaisies et cauchemars, là où la beauté s'achève et la vanité commence. Sous une certaine insouciance bien calculée, Sarah Burton offre ainsi à l’esprit McQueen un instant de lumière dans un monde historiquement bien obscur. 

Le western Katrantzou 
Pour l’hiver 2016, la collection de la créatrice grecque Mary Katranzou siffle telles les balles de Clint Eastwood, symbole du grand Ouest, tout en s’appropriant l’idée futuriste de « Cowboys & Aliens » de Jon Favreau, où un vaisseau spatial débarque dans les États-Unis de 1873. Devenant ainsi une véritable cowgirl, la femme qu’elle façonne plonge dans une ambiance à la fois vintage et futuriste où les motifs font acte de maîtrise mais dont les intarsias n’évoquent pas moins un léger soupçon de déjà vu. 

The Climate Revolution by Westwood 
Créatrice anglaise de renom, Vivienne Westwood n’en est plus à son coup d’essai et son dernier défilé fait une fois encore écho de ses convictions et de son engagement politique aussi sulfureux que bienfondé soient-ils. Utilisant comme personne le podium en guise de tremplin, chaque défilé fait office de manif’ en faveur de la défense de l’environnement. Rythmé par des slogans, son vestiaire, toujours inscrit dans un imaginaire punk, multiplie le mélanges des genres et le métissage des cultures derrière des pin’s à messages allant de « Climate Revolution » à « Intellectuels Unité ». Vivienne Westwood prouve ainsi, encore une fois, à ceux qui ne l’aurait toujours pas compris qu’elle n’est pas prête de lâcher l’affaire. 

Mulberry : un nouveau départ sur les podiums 
Pour son premier défilé au sein de la marque emblématique So British, la bien nommée Mulberry, Johnny Coca, encanaille la silhouette et coupe ses robes nuisettes dans des tissus lourds pour mieux les associer à des chemises en mousseline en guise de contraste. Le créateur espagnol fait acte de sa maîtrise des proportions dans une ambivalence bien rock, rappelant la diversité des rues du tout Londres et son histoire avec des références shakespeariennes. L’allure est sombre, mais éclairée de touches de couleur savamment apposées en guise de détails. Mais c’est bien dans une phrase expliquée dans la note d’intention que cette première collection, si attendue, se résume : « La modernité prend ses racines dans le passé ».

Fashion East : le talent avant tout 
Véritable bijou Londonien, l’organisme Fashion East accompagne trois jeunes créateurs dans l’organisation et la présentation de leurs premières collections. Une aide non négligeable pour faire valoir leurs univers et leur créativité. L'organisme s’occupe pour l’hiver 2013 de Richard Malone et Caitlin Price pour une deuxième et troisième saisons respectives ainsi que d'Amie Robertson, nouvelle créatrice en liste. 
Premier à montrer son travail, Richard Malone a littéralement submergé le podium de rayures bleues et blanches. 

Caitlin Price opte d’avantage pour une féminité déstructurée. Les asymétries font légion et le corps, un atout de séduction. On le laisse donc se dévoiler dans une atmosphère aussi sportswear qu'urbaine. Top bustier en satin rose et pantalon surbaissé, la femme Price est de sortie. 

Clôturant le bal, Amie Robertson impose une véritable force de caractère à son vestiaire. Dans une certaine rigueur la femme y développe une sensualité faite de satin et de fleurs, où les rayures sur soie marquent le corps de couleurs. Déstructurée aux passages de quelques silhouettes, la créatrice repense les rayures habituellement façonnées pour des blazers masculins, pour mieux les travailler sur des robes longues et jupes crayon. Ne manque plus qu’une petite touche florale en cristal et l’instance fatale se présage.

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