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Les 7 choses à retenir de la Menswear Fashion Week de Paris

Alors que l’hiver venait tout juste de pointer le bout de son nez, Paris, capitale de la mode, a accueilli du 20 au 24 janvier dernier la Fashion Week 100% menswear des prochaines périodes hivernales. Entre bonnes nouvelles et déconvenues, nouveaux créateurs et dernières tendances, la mode parisienne se fait fourmilière pour démontrer encore une fois la suprématie de la capitale française dans le domaine. Mais au delà des shows, les anecdotes font notes. Retour sur les sept faits à retenir des défilés homme. 

Les cauchemars font rêver et créer
Pour sa première présentation officielle à Paris, Ximon Lee explique que le point de départ de sa collection est un cauchemar qui se répéta plusieurs fois durant son enfance. Immergé dans l’eau, en pleine noyade le propos est assez déroutant, voir même effrayant. Mais le créateur contourne ses peurs pour mieux les voir en rêve. Toutes les couleurs, tissus, et coutures reflètent ces lieux et transforment XimonLee en DiCaprio devuenant le roi du monde. 

Glenn Martens s’invite chez les grands avec Y/Project 
Le créateur flamand qui aime définir sa mode comme schizophrène avance très vite et propose de saisons en saisons un vestiaire à l’anti conformisme séduisant. Véritable transformation donc pour Y/Project qui mûrit à vue d’oeil et s’impose comme l’une des maisons grandissantes de la sphère Parisienne. Glenn Martens s’inscrit ainsi indéniablement dans cette nouvelle génération de créateurs qui tel un phénix fait renaître la mode de ses cendres. 

La chorale Kenzo 
100 choristes qui chantent "Rythm Nation" a cappella dans un hangar porte de la Vilette ça a de quoi donner clairement la chair de poule. Tel est l’effet d’aller à un défilé Kenzo un samedi matin. Riche en émotions, le show veut surtout, au delà de l’imaginaire 90 que les créateurs affectionnent toujours, donner un hommage saisissant au dernier événement qui ont frappé Paris en novembre dernier. Entre individualité et vivre ensemble la société d’aujourd’hui côtoie les dualités mais ne s’enferme pas dans un schéma clôt. Rien n’est figé tout se mélange ; c’est de cet engagement que nait la collection qui, toujours impertinente, aime assumer son identité dans des blousons en faux croco turquoise et des pulls roses aussi intenses les uns que les autres… En un mot : liberté. 


Michael Myers se tape Rick Owens 
Il pense peut être y retrouver sa soeur quoi qu’il en soit, le tueur en série culte du cinéma de Carpenter impressionne par sa froideur chez Rick Owens. L’année dernière on avait eu droit à quelques quéquettes, cette saison l’homme Owens opte pour plus de couvertures avec son masque. Au delà de la mise en scène les guerriers urbains très Owens restent au rendez-vous dans des duplicatas  de douceur. Et oui, quitte à se faire tuer autant le faire avec du mohair. Après tout Halloween est bien de saison. 

L’élégance des temps 
Chez Dior homme on révise ses conjugaisons entre le passé présent et futur. Le cool-kids new wave des années 80-90’s se confronte ainsi à l’avant-garde de la maison pour mieux correspondre à l’identité de cet homme d’aujourd’hui. Dualité des époques et créativité de l’héritage, Kris Van Assche fait acte de jeunesse dans son vestiaire et redéfinit la notion du politiquement cool. Influences sportswears et notes urbaines rhabillent d’audace ce vestiaire d’élégance à la rose au point levé. 

Gosha Rubchinskiy est décidément vraiment trop génial 
Limite devenu une légende en si peu de temps, le créateur Russe déplace les foules et s’affirme en intimité. Le choix d’un petit théâtre poussiéreux au fin fond du 18ème arrondissement de Paris en dit déjà long sur le personnage. Couplé à une techno bien tapante, les garçons qu’il présente en guise de modèles font surgir une mode au firmament d’une URSS devenue inspiratrice. Preuve en est de l’engouement et de la réussite, Rei Kawakubo et Demna Gvasalia sont présents. 

Le miroir du temps
Si Chanel développe des scénographies toujours assez folles, Thom Browne n’en est, lui non plus, pas à son coup d’essai et transporte le spectateur dans un univers toujours un peu glauque mais réfléchi. Pour cette nouvelle saison c’est le temps qui passe qui inspire le créateur. D’une veste impeccable les stigmates du temps se révèlent au fur et à mesure des passages, donnant du coeur à l’ouvrage. Tel le corps humain, la silhouette évolue, se marque du temps mais impose au delà des désagréments de ce dernier une véritable sagesse ; mais au final sans le temps il n’y aurait donc pas de vie.

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