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LCM Fashion Week en 10 silhouettes (et 2 accessoires)

L’année est à peine commencée que le top départ des défilés 100% masculin destinés au vestiaire de l’hiver prochain sort déjà sur les starting-block. Avec pas moins de 64 présentations et shows, Londres fait figure de bon éléve et ne cesse de captiver l’attention par la nouvelle génération de créateurs qu’elle met en avant. Devenue depuis 2012, un événement incontournable, la Fashion Week de Londres se prête ainsi au jeu de la tradition et de la provocation derrière des silhouettes plus insolites les unes que les autres. Si toutes ne peuvent être retenues, dix d’entre elles représentent le dressing parfait de l’hiver prochain.

Astrid Anderson modernise ainsi son vestiaire sportswear derrière une allure de guérilla urbaine. Doudounes overlarges et pantalons de jogging ultra chics donnent un tempérament plus habillé aux salles de sport alors que le pull à grosses mailles se porte rétréci pour l'atout sexe de la tenue. Le tout dans des coloris militaires pour donner le pas. 

L'inspiration militaire est elle aussi bien présente chez Craig Green, qui continue l'expérimentation de son vestiaire vers une dimension plus couture que portable au quotidien. Tel un puzzle, la silhouette se construit de bandes de cuir et de satin et confirme la mouvance japonisante de son univers. De ce soupçon d'improbabilités apparaît ainsi, sans compris, un homme mystérieux ampli de philosophie. 

Retransmi en direct sur l'application ultra gay Grindr, le défilé de Jonathan Anderson sait faire parler de lui bien avant l'heure. L'enfant prodige de Londres continue de façonner toujours plus quand bien même on remarque un certain essoufflement. Les imprimés cartoon et futuristes fusionnent ainsi derrière des manteaux d’hermine dépoussiérés pour mieux oser les contrastes. Pleinement impliquée dans les mutations de notre quotidien induites par les progrès technologiques, Anderson décuple les références et connecte les différences. 

Dans un autre style, Sibling rentre sur le ring pour mettre KO la mode. Le duo britannique à la tête de la maison imagine de véritables combattants inspirés de la boxe et de la culture populaire des années 80. Gros manteaux inspirés des peignoirs ou longues jupes portefeuilles à médailles ; une chose est sûre : chez Sibling on aime les jambes nues. 


Alors que James Long s’apprête à reprendre la direction artistique d’Iceberg à Milan le jeune créateur rend un hommage très pop à ses héros londoniens. Retour aux sources pour le designer qui continue cependant de faire évoluer son label vers une attitude toujours aussi jeune et fun que les saisons passées. Manteaux en peau de moutons, pulls à paillettes brossés et pantalons en denim peint à la bombe : tout l’attirail d’un look urbain à l’opulence arty. 

Trés intimiste et bien légère, la collection de Christopher Shannon n’est discrète que sur la forme. Petits shorts et vestes courtes, l’homme Shannon semble sortir du lit et peut se préoccuper de sa silhouette complète. Le confort et la simplicité sonnent comme les maîtres mots pour ce vestiaire aux tenants sportswear et aux déclinaisons très patchwork. 

Graces Wales Bonner, qui a décroché le titre de créatrice émergente dans la catégorie « mode masculine » lors des derniers British Fashion Awards de novembre, a fait son entrée dans la fashion week londonienne avec une collection éclectique qui saura rivaliser pour retenir au maximum l’attention. A la signature africaine indéniable, la collection réinvente la notion de style pour opposer à notre vision occidentale une approche plus colorée et texturée du vestiaire. Avec des silhouettes intentionnellement maladroites, la créatrice impose ainsi une conception ultra particulière où les frontières entre le masculin et le féminin n’existent plus vraiment pour mieux laisser les détails faire part d’originalité. 

Autre participant du programme Man, Charles Jeffrey dévoile une collection à la fois colorée et sombre, provocante et touchante, où les adeptes des soirées londoniennes les plus crazy investissent le podium. Du maquillage aux mélanges de couleurs et textures, le vestiaire se joue des décennies passées pour mieux nous parler du genre. Entre visage punk, insouciance bohème et virulence grunch, la collection affiche un homme nouveau où l’ombre de Bowie plane bien malgré lui pour un hommage involontaire mais poignant.

Dans la même lignée qu'Astride Andersen, Nasir Mazhar confectionne depuis ses débuts un vestiaire ultra sportswear à l'arrogance urbaine quil aime pour la saison conjuguer en noir exclusivement. Assujetties à beaucoup de textures, plis et autres formes sculptées, ses silhouettes brouillent les cartes avec des pièces féminines, des références hip hop et des chaussures fans de métal. 

Rock et désinvolte, l’homme Xander Zhou prône la diversité tant dans la vie de tous les jours que dans son vestiaire. Et si le jogging se porte avec des santiags, les manteaux et trenchs se permettent toutes les folies. Des manches fourrure, aux asymétries et couleurs clinquantes la saison est multiple à l’image des facettes de cet homme où sa sensibilité se confronte aux textures. 


Au delà des looks l'importance des accessoires n'est plus à prouver pour assurer à la silhouette l'élégance qui est la sienne. Et Londres n'est pas en reste en la matière. Place à deux coups de coeur à ne surtout pas oublier:
Pour les chaussures on ira chez Cottweiler pour leur coté improbable. On déteste les crocs mais là on aime le clin d'oeil. Du mauvais goût au service du bon sens.

Pour les bijoux on le dit de saisons en saisons mais Alan Crocetti est la valeur sûre pour des pièces d'exceptions. On adore et on en redemande sans cesse.
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