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Kenzo Fall Winter 2016

De prime abord, le Japon et Kenzo ont toujours été liés, tant d’un point de vue historique que de manière affective avec les multiples références aux pays du soleil levant que les collections de la maison développent chaque saison. Mais l’hiver 2016 sonne pourtant comme une différence, là où Humberto Léon et Carol Lim s’immergent entièrement dans la société de l’archipel pour en faire ressortir toutes ses facettes. 

En se projetant dans le futur tout en respectant le passé, le Japon fait figure de sage parmi les sages et cultive une aura zen à travers le Monde. L’énergie bienfaisante qui en découle a amené les deux créateurs à parcourir le pays au cours de nombreux voyages et plus particulièrement à s’inscrire dans une véritable symbiose entre les musiciens et le public qui tissent une relation particulière lors de chacun de leur concert. Et à Paris lorsque l’on parle de concert, on fait malheureusement le rapprochement avec l’attaque du Bataclan. Il n’en fallait pas plus à la maison pour exprimer, non sans subtilité, son unité face à la tragédie en invitant le choeur du Palais Royal à venir communier à capela en interprétant une reprise de ‘Rhythm Nation’, originellement de Janet Jackson pendant le show. De quoi raviver la flamme de ces obsédants moments d’échanges. 

La collection de l’hiver 2016 tourne ainsi autour de la notion du rassemblement. C’est unis que nous sommes forts et c’est ensemble que l’on avance. La silhouette conjugue de ce principe les styles entre tailleur et esprit décontracté comme une ode au vivre ensemble et l’adulation des icônes d’hier et d’aujourd’hui. Avec des coupes évasées, l’homme Kenzo exprime sans timidité sa personnalité. Libre de lui même, il opte aussi bien pour des pantalons de laine que des pièces en faux alligator laqué. Turquoise de préférence. Les chemises évoluent de leur côté vers des effets de velours et des motifs psychédéliques alors que les intonations ultra graphiques ponctuent la collection pour mieux jouer sur le visuel. Les tricots et imprimés se prêtent forcément au jeu mais c’est surtout la signature sur des sweat-shirts de Kenzo Takada, le créateur de la maison, qui a retenu toute notre attention. Tout comme les ras du cou Peace and Love. Tout un symbole. Mais au delà des motifs et matières, les couleurs occupent une place importante dans l’expression de cette gaieté. Avec une gamme qui s’étend du blanc au moutarde en passant par le bordeaux, le turquoise et surtout le rose et rouge que l’on retrouve flirter avec les mailles, chaque silhouette laisse parler d’elle pour mieux accentuer son éternelle envie de rejoindre la piste de danse. 
On retiendra : la parenthèse musicale et bien graphique mais surtout le tempérament assez groovy du vestiaire. 
La pièce sublimatrice : les manteaux aux effets patchwork.


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