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Dior Homme Fall Winter 2016

L’une des différences existante entre les grands noms de la mode et les jeunes créateurs réside bien souvent dans leurs capacités à transcrire une atmosphère autour de leurs défilés. Chez Dior Homme, chaque saison est une surprise où l’univers de la collection se lie aux prémices des décors. Et maintenant que Kris Van Assche consacre toute son énergie à la maison (après avoir annoncé la fermeture de sa marque éponyme l'année dernière), l’hiver 2016 accueille ses invités dans un skate parc clinquant de néons rouges. Il ne manque plus que la toile de fond avec le film de Willy Vanderperre et le show est lancé. 

Si les rampes de skate laissaient présager, à tort, quelques figures de démonstrations, c’est surtout dans le vestiaire que Kris Van Assche s’applique à un vrai numéro d’équilibriste. Jonglant à la fois entre tradition et modernité, le créateur accentue le penchant sportif et streetwear de son vestiaire pour conduire une collection à l’extravagance bien subtile, dans un supplément d’élégance. 

Alors que le noir, le rouge et le marine dominent la collection, l’adaptation qui en suit cintre les vestes de costumes, aussi bien au niveau des bras que de la taille, pour mieux accentuer les contrastes avec des pantalons minces et effilés ou radicalement larges. Le regard se veut très nineties mais se braque au final vers l’avenir. Un revival de 1996 façon 2016 où les codes se confrontent pour un résultat bien hybride. Les références se succèdent ainsi avec en premier lieu les archives de Christian Dior qui s’affranchissent ; à l’image de la rose qui s’affirme aussi bien sur un sweat à capuche qu’un jean slim blanc, ou des grigris qui positionnent Dior vers le bijoux pour homme. Le London des sixties n’est pas en reste coté matières, tartan en tête, et à voir les chaussures, le vernis ou l’influence des mitaines, la touche New Wave n’est pas insensée et confirme l’attrait expérimentale du vestiaire. 

Au tempérament bien rebelle, l’homme Dior de l’hiver 2016 combine sophistication et culture de la rue dans un jeu de détails sans nom. Les coutures effilées en sont d’ailleurs le coup de maitre, marquant l’investissement et la réflexion d’un Kris Van Assche virtuose autour d’une ligne pleine d’harmonie et parfaitement ficelée. 
On retiendra : l’attitude ultra jeune et branchée du vestiaire qui redéfinit la notion du politiquement cool. 
La pièce sublimatrice : sans compter les accesoires (chaussures et bijoux en tête) toutes les pièces en référence à la rose, si chère à Christian Dior.


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