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New-York : Terre d'énergie et d'envies

Bien que de nombreux anniversaires aient ponctué la Fashion Week féminine de cette rentrée new-yorkaise, d’autres maisons de renoms ne comptent que sur leur créativité pour se faire remarquer. 

C’est le cas de l’illustre Jeremy Scott, véritable trublion de la mode, qui ne cesse d’incorporer à son vestiaire un regard pop et décalé dont il a, seul, le secret. Fidèle à lui même, le créateur propulse ainsi le vestiaire de son printemps-été 2016 en pleines années sixties avec un défilé acidulé, très pop-art. Façon Marilyn Monroe, les mannequins avancent ainsi, perruques choucroutes sur la tête et long cils dessinés dans une mouvance aussi pétillante qu’un clip à la Katy Perry. Sous un certain revival de vieilles séries B de l’époque, le jaune citron des chaussures en caoutchouc se mélange ainsi aux mini-jupes façon rubik’s cube pour entonner un véritable hymne à la joie de vivre. Et dans un paysage mode parfois trop sérieux ou déprimé, l’approche en toute impertinence de Jeremy Scott apparait comme un oasis de fraicheur. 
Jeremy Scott SS16
Si Tommy Hifliger, les pieds dans l’eau, transporte ses invités dans les îles, la Big Appel a cependant bien pris des couleurs plus londoniennes avec Nicopanda, la griffe de Nicola Formchetti. Voulu à son image, ce label personnel est pour lui l’occasion de revendiquer, en dehors de son travail chez Diesel ou Brooke Candy, l’univers très pop qui le séduit au quotidien. Sans âge, ni sexe marqués sa collection joue sur les ambiguités derrière des effets de transparence, de dentelles et autres arabesques. Dans une certaine insousciance, le créateur expérimente ainsi, pour cette deuxième saison, une mode aux multiples provenances pour planter le décor d’un vestiaire aussi féérique que street. Dans un degrés de provocation et de "perchitude" supplémentaire, la firme Hood by Air continue de prôner une ambiance bien plus radicale. Son créateur Shayne Oliver est l’exemple même de ce renouveau à l’américaine. Bercé dans un flux constant d’images et d’informations le créateur exploite cette dimension ultra saturée pour construire une mode assez improbable, liant le sportswear à d’autres mouvances plus punk. Très aboutie, sa nouvelle collection multiplie les effet destructurés sur des chemises et des jupes fendues pour mieux les reconstruire à coups de zips.
Tommy Hifliger SS16
Nicopanda SS16
Hood By Air SS16
Loin de ce mouvement très sport, incontournable de la Fashion Week New-Yorkaise, les filles Rodarte font très fort! Pleine de poésie et de romance, la collection fait naitre dans une pureté aussi cool que mystérieuse une femme d’un nouveau genre. Au tempérament plus rock, clairement inaccessible, la femme Rodarte ose porter les strass, aussi bien qu’une robe affriolante ou qu’un col en dentelle très gothique. La silhouette n’est ici qu’un sens aigu de l’expression et de la poésie, où les vers se content au fil des dentelles et la douceur des mots sur la tendresse des velours. A l’allure bien princière, les silhouettes multiplient les volants et franges, donnant parfait plus l’illusion d’un hiver, mais qu’importe le tempérament intemporel des créations et bien là la source de toutes ces émerveillements.
Rodarte SS16

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