Sûrement marqué par la Royal Air Force durant son enfance, Christopher Raeburn joue sur les approches aéronautiques afin de symboliser tant l’attrait au jeux de cet univers que son caractère plus brut et militaire.
Ouvert sur des silhouettes totalement noires, la saison prend son envol à travers des imprimés d’avions tels des rafales ou des hélicoptères. Les cartes les symbolisants sur les premiers looks complètent l’approche plus enfantine que l’on retrouve dans l’invitation à la présentation de la collection ; nous laissant construire une maquette d’avion. Une fois lancée, la collection s’ouvre sur plus de couleurs représentant ainsi au mieux les paysages surréalistes que l’on observe d’un hublot. Si certaines silhouettes se caractérisent par leurs impressions géométriques, on s’amuse à retrouver des looks en référence à de véritables vues aériennes.
Toujours très confiant et détendu, le vestiaire de Christopher Raeburn ne cesse de se ré-approprier des pièces simples mais élémentaires. Les shorts, les pulls molletonnés, les anoraks ou encore les survêtements deviennent ainsi de véritables références dont le créateur ne se lasse guère afin d’assumer l’attrait sportswear de son dressing. Son travail de ré-appropriation passe, pour la saison, dans la sélection des matières qui y est faite. En parfaite harmonie avec l’univers de sa saison, le créateur impose ainsi la texture empruntée à des parachutes en la déclinant aussi bien sur des shorts que sur un anorak. Entre effets transparents et jeu de légèreté, l’allure est clairement audacieuse. Et que dire des sacs hybrides et des vestes façon exo-squelettes qui clôturent le show mis à part qu’ils décuplent délicieusement notre fièvre acheteuse.
On retiendra : l’esprit très militaire des silhouettes et leur déclinaison sportswear.
La pièce sublimatrice : les pièces comme le short kaki et orange et leur texture tout droit venue des parachutes.
