Marquée par les souvenirs plus que joyeux d’un été radieux, Tsumori Chisato ne veut pas d’un hiver ennuyeux et monotone. Loin de plonger dans la pénombre hivernale, la femme qu’elle dessine pour l’hiver 2014 vit au contraire dans une vision festive et colorée d’un hiver au soleil. Inspirée par la beauté et les multiples découvertes des safaris, Tsumori Chisato retranscrit la richesse de ces lieux dans une grande diversité de pièces aux couleurs éclatantes. Délicatement zébrées, ou jouant avec des bananes pelées, les silhouettes laissent apparaitre une garde-robe aux références tropicales. Le gorille, image forte du défilé, s’imprime partout dans la ligne. Présent de façon surprenante sur un gilet ou plus minutieusement avec des strass sur des robes, son influence se fait ressentir à tous les niveaux. Même les détails sont à son service, permettant de retrouver les dents de l'animal sur les poches d’un gros manteau vert, d’apparence plus discret. Les vestes en fourrures jouent, quant à elles, de manière plus subtile et affirment la silhouette dans des termes plus sauvages. Moins bestiale, la collection s’attache également à rendre hommage à la beauté végétale. Les palmiers prennent ainsi l’ascendant sur le gorille et transcendent la silhouette. Les imprimés feuillages font ainsi recette et accueillent ici et là un toucan. On notera la délicatesse des fruits avec les pochettes et serre-tête banane et les noix de coco en 3D sur les tops… L’ensemble de ces références donne lieu à une multitude de contrastes tant au niveau des couleurs qu’à travers la richesse des matières utilisées. Outre la fourrure, Tsumori Chisato renforce sa collection avec des chandails tricotés avec des manches en raphia, construit des robes circulaires en soie en hommage aux troncs des palmiers et détonne le pas avec un perfecto bleu pétrole. Portant le deuil de ces vacances, les dernières silhouettes apparaissent plus sombres et clôturent le défilé sur une certaine nostalgie. Véritable carnet de vacances, la collection aux looks quelque peu années 60, renvoie à la femme son amour des voyages et lui rappelle avec émotion les multiples rencontres qu’elle à pu y faire.
On retiendra: la richesse des couleurs, des matières et des références.
La pièce sublimatrice: les robes noires aux multiples petits singes colorés.
