Pour cette nouvelle saison qui se dessine petit à petit, la maison Guy Laroche fait le pari d’une femme audacieuse, virevoltant dans un jeu de masculin-féminin à même de maturité. Marcel Marongiu s’inspire ainsi à nouveau des arts, et plus particulièrement du peintre Serge Poliakoff, pour revisiter les différentes formes de féminité existantes. De ce principe, les genres se mélangent au service d’un renouveau basé sur les incontournables du vestiaire féminin. Les premiers looks abordent ainsi avec fierté jupes et tops en cuir, alors que le reste de la collection décline des vestes en alpaga, des manteaux en feutre et des pantalons et jupes plissés. Construite dans une approche assez minimaliste, la collection ne laisse s’exprimer qu’un nombre infime de détails. Quelques volants se déploient tout de même en bas de jupes et robes pour plus de mouvements. On retrouve également quelques broderies trompe-l’oeil pour mieux laisser s’échapper une douceur cachée. La collection cherche les contrastes dans les lignes brutales des pièces qu’elle aime repousser avec des matières plus délicates et confortables. On y retrouve une femme assurée, presque guerrière, qui se cache derrière une armure faite de superpositions. Assez répétitive, la collection prend cependant un tournant plus sensuel en travaillant des silhouettes en tulle brodé de pois pailletés. Le potentiel séduction est clairement au rendez-vous, mais le manque de propositions diversifiées limite les possibilités.
On retiendra: le caractère structuré des coupes et l’esprit combatif de la ligne.
La pièce sublimatrice: les jupes en cuir volanté.
