Tête de file de la nouvelle vague de créateurs japonais, finaliste du LVMH Prize 2016, Facetasm, marque lancée en 2007 par Hiromichi Ochiai défile pour la première fois sur les podiums parisiens, inaugurant par la même occasion le lancement des shows dans la capitale.
Premier label japonais à devenir finaliste du LVMH Prize, Facetasm est un petit nouveau dans le paysage parisien mais la maison est loin d’être novice. Après avoir défilé pour la première fois en 2011 lors de la Fashion Week de Tokyo, Hiromichi Ochiai a présenté sa collection masculine du printemps 2016 directement à Milan sous l’invitation de Giorgi Armani. Paris, « capitale de la mode » devient ainsi une suite logique dans le développement de sa marque.
Baskets aux pieds, longues chaussettes colorées ; la silhouette se veut faussement sportswear. Marqué par son défilé milanais où la presse lui apposa l’étiquette de créateur streetwear, Hiromichi Ochiai injecte une note de tailoring dans son vestiaire. Les prémices du show jouent ainsi la carte des vestes-tuniques sans manche et des chemises volontairement habillées. Mais une fois sortis du bureau, c’est bien dans la rue que se retrouvent les hommes et femmes qu’il habille. Plus décontractée, la silhouette ose donc le jean et les shorts s’imposent dans un jeu de matières mixant la maille au coton et le fluo aux quadrillages damier. Les volumes prennent d’avantage d’envergure dans un tomber plus loose mais nettement plus assuré. La rue est un terrain de jeux où les références son multiples. Chapeaux de Diane, Tartan anglais, pull patchwork façon oxford et sweat à l’effigie de clubs de foot américains, l’heure est aux mélanges dans un savant jeu d’équipes qui nous ferait clairement tous devenir supporteurs.
On retiendra : cette vision du mélange qui, parfois trop, déforme les frontières et renouvelle les limites.
La pièce sublimatrice : outre la veste placardée de l’iconographie de la Cène, les chemises-pulls un chouïa nombrilistes.
