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Pitti Uomo : l'invité special Juun.J Fall/Winter 2016

Depuis sa première collection présentée à Paris en 2007, Juun.J fait preuve d’une extravagance sans égale dans la fashion week masculine parisienne, mais pour l’hiver 2016, la capitale française est bien triste puisque l’absence du créateur Sud-coréen le plus en vue de sa génération laisse un grand vide sur les podiums.

Si l’on est triste, il n’y a pas de quoi s’inquiéter pour autant, puisque le créateur et la maison se portent très bien. En effet, cette saison, Juun.J est l’invité spécial du salon Pitti Uomo de Florence ; de quoi étendre encore d’avantage l’aura du créateur au delà des frontières. 

Avec une certaine idée du futur, Juun.J continue de déconstruire le vestiaire masculin pour mieux l’accabler d’un taylorisme volumineux qui n’a en aucun cas peur de provoquer. Le cuir devient l’emblème de la collection et affectionne les références post apocalyptiques en guise de nouvel espoir. Comme si après la pluie venait le beau temps, Juun.J confesse son éternel optimisme même si celui ci s’entache de teintes sombres. Après tout, rien n’est totalement blanc ou noir ; à l’image de ses silhouettes beiges et bleues marine qui donnent du sens à ce message plein d’avenir. Et c’est bien vers le futur que le créateur se tourne avec un charme et des convictions toujours bien avant-gardistes.

Avec des épaules ultra longues, des vestes et manteaux 100% oversizes et des pantalons bien souvent très moulants, Juun.J fait acte de contrastes pour mieux redéfinir le caractère traditionnel qui occupe la base de son vestiaire. Des intemporels parfaitement réinterprétés, comme toujours, dans des proportions extrêmes. Biker assumé de la City, l’homme Juun.J assume sa sophistication derrière une véritable image de bad boys arborant des slogans en relief, qui ne sont pas sans rappeler Viktor & Rolf ou Alexander Wang. Toujours surdimensionnées, ses propositions intègrent la longueur et la largeur en guise d’assurance. Dernier survivant de ce monde en déchéance, l’homme Juun.J s’accord même des références artistiques à travers les impressions de Sorayama Hajime, célèbre pour ses pin-up mixant avec brio fétichisme et science-fiction. Une collection en guise de petit kif à la Blade Runner dont on aime la cohérence et l'univers. 


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