Dans un décor de plaine Mongolienne, l’hiver 2016 d’Issey Miyake rend hommage au mode de vie nomade et au caractère intrépide qu’il nécessite. Entre aventures et déconvenues, chaque péripétie fait état d’un instinct de survie opéré face à un environnement bien souvent hostile. De cette force apparait une élégance nouvelle en guise de renouveau identitaire.
Si le rapport entre l’Homme et la Nature est un thème récurant chez Issey Miyake, chaque saison sait pourtant bien définir son domaine d’action. Bien loin les répétitions, seules les interprétations font rouage d’inspiration. Et plus que la Nature, c’est surtout de l’Homme qu’il s’agit ici, et des mécanismes de survie qu’il a du développer pour se fonder et s’approprier l’environnement dans lequel il vit aujourd’hui.
Le vent, le soleil, l’eau, le froid : tant d’éléments pour façonner un monde et tant de réponses à apporter pour conditionner le vestiaire de cet homme aux multiples exigences. Ouvert sur des manteaux volumineux et des silhouettes adeptes de pulls, le défilé combine la vitalité des couleurs, notamment du bordeaux, au confort de matériaux plus bruts dans une véritable course à la chaleur. Puis l’allure se transforme, quitte petit à petit cette recherche primitive du chaud pour devenir plus actuelle et se lier à une élégance contemporaine. Le style s’ouvre sur des looks plus urbains, fait d’influences sportives. Les shorts et cyclistes s’affirment derrière l’esprit technologique de la maison qui leur assure un rembourrage haute performance adéquate à l’hiver. Dans le même temps, le cheval devient une référence, cachée derrière des impressions thermographies de Kenji Hirasawa.
Si les costumes clôturent le show, c’est surtout l’esprit libre et malicieux qui se retrouvent sur le devant de la scène. En combinant technicité des matières et performance du vêtement, Ysuke Takahashi transforme ainsi le caractère primitif de l’Homme vers des silhouettes contemporaines emplies d’une Nature fortifiante et bienfaitrice.
On retiendra : le caractère sportif décliné de façon très gaie et urbaine.
La pièce sublimatrice : l'ensemble cycliste et pull rayé orange et bleu.
