En dépit des nombreux défilés d’écoles qui ont actuellement lieux, d’autres créateurs, tout juste diplômés, arrivent par leur simple travail à impulser une dynamique forte autour de leur univers. Ximon Lee a ainsi prit le prétexte de la collection de fin d’étude de son cursus mode à la Parsons School afin de réinterpréter ce qu’il a vu et ressenti lors d’un ressent voyage en Russie. Interloqué par la détresse vestimentaire des enfants vivant dans la rue, le jeune créateur a décidé de reprendre l’initiative de leur dressing. Attaché dans l’exploitation des éléments forts caractérisant cette détresse, Ximon Lee multiplie les effets de surcouches dans un mélange assez inattendu de matières pour mieux accentuer les contrastes. Les silhouettes qu’il présente dépassent clairement l’univers de la mode et deviennent de vraies outils de revendication. Une forme d’art au service de ces enfants afin de rappeler toutes les difficultés auxquelles ils doivent faire face quotidiennement. On retrouve ainsi des pièces surdimensionnés complètement reconstruites dans une approche volontairement destroy. Outre le textile, des éléments en sacs poubelles et en carton viennent intensifier cette volonté de pauvreté en explorant tous les codes de la pauvreté urbaine. La collection donne ainsi une bel aperçut non conventionnel de cette mode de rue et de l’aspect fonctionnelle et débrouillard recherchés par ces personnes dépourvues.
