Pour sa première saison au sein de la maison Leonard, Yiqing Yin construit une collection faite d’émotions et de souvenirs bucoliques. Structurées dans de multiples drapés, les silhouettes défilent dans un jeu de douceur et de gaieté. On y respire tout au long de ce défilé une légèreté assumée, porteuse d’une féminité adepte de voyages. La femme se drape ainsi dans des patchworks de soie afin de laisser entrevoir jupes asymétriques et pantalons larges qu’elle aime porter. Les volumes sont amples et généreux. Ils donnent une vision plus aérienne à la silhouette et accompagnent parfaitement les connotations asiatiques de la ligne. Associée à un ensemble de matières très graphiques, la collection aime les couleurs et le fait savoir grâce à une belle panoplie d’imprimés. Ouverte sur des motifs géométriques, la saison laisse cependant vite place à des effets de tatouages que l’on aime porter à même la peau. Mise en contraste avec des vestes en fourrure, le résultat est saisissant. L’allure y est rajeunie dans un melting-pot de détails riches en surprises. Le travail des broderies où les fleurs se dupliquent sur une robe et un sweat est étonnant. Il emporte la femme dans un tournant plus romanesque et poétique où les fleurs deviennent le symbole d’une allure souple et généreuse à la fois. La collection semble raconter une histoire; un voyage où la femme ne cesse de s’enrichir des cultures pour mieux se vêtir. Le choix des matières et la preuve de cette rencontre entre le corps et l’émotion. La femme Léonard parvient ainsi à exalter une féminité exacerbée dans la délicatesse des drapés et la maitrisse des imprimés.
On retiendra: l’influence des motifs asiatiques et la féminité qui se dégage des drapés.
La pièce sublimatrice: les tops légèrement transparents aux motifs tatouage.
