Fasciné par le travail de l’artiste japonaise Fujita, Christian Wijnants y puise les fondements de son inspiration. La collection qu’il présente pour l’hiver 2014 laisse ainsi s’exprimer des couleurs poudrées dans une multitude de matières à la fois techniques et confortables. L’importance des patchworks se révèle au fur et à mesure de l’enchainement des mannequins. D’abord ouvert sur des looks où seule la couleur des accessoires contraste avec l’intensité des blancs utilisés, le défilé ne tarde pas dans l’application répétitive des effets patchworks. Leur présence donne à la ligne une amplitude plus texturée, et complexifie la simplicité des coupes. Traduits aussi bien dans des pulls que sur des robes et des tops, ils sont le support d’une délicate féminité. Dans une certaine allégeance à la brillance, le créateur multiple également les effets métalliques pour donner plus d’impacts à la silhouette. Présents sur un grand nombre de looks, ces effets de lumière accompagnent parfaitement le tempérament plus graphique d’un pull en maille ou d’un short matelassé, et souligne de façon plus arrogante la dimension sportswear de la ligne. Les pantalons se font ainsi joggings et les les manteaux optent pour des volumes généreux afin d’assouplir les mouvements. Les accessoires, bien qu’insidieux, cherchent à imposer une vision plus luxueuse, sans réellement y parvenir. Peut-être pas assez en accord avec le reste de la ligne ils viennent presque parasiter l’aspect plus expérimental de la collection. A l’allure très confortable, la femme Wijnants opte ainsi pour un dressing d’essentiels qu’elle aime raviver d’éclats dans un jeu de matières aussi pointu que délicat.
On retiendra: le travail des patchworks et la fraicheur de leurs déclinaisons.
La pièce sublimatrice: les gros manteaux matelassés et les lainages patchworks.
