Connue pour sa vision assez architecturale de la silhouette féminine, la créatrice d’origine espagnole Amaya Arzuaga se joue d’une femme en or pour construire son hiver 2014. Inspirée, tel un voyage au centre de la Terre, par la géodésie et l’étude des minéraux, la créatrice impose les contrastes. De ce principe, les coupes et les matières fusionnent pour mieux marquer la dualité entre la fragile beauté de ces roches et leur incroyable capacité de résistance. Ouvert sur des looks assez sombres, le défilé tient, dans un premier temps, à contenir la richesse de ces minéraux, en dissimulant, dans de subtils plissés, des touches dorées. De plus en plus visible, cet amour de l’or se montre ensuite au grand jour dans des silhouettes total-look utilisant la lumière comme élément fondateur. Les effets de brillance se font immédiatement ressentir, plaçant la femme sous l’égide d’une assurance certaine. La laine et le lurex deviennent un véritable parti pris et s’expriment durablement sur le corps. Leur utilisation contraste avec la présence des cuirs plastifiés qui rigidifient clairement la silhouette. Exploitée aussi bien sous forme de tops, de vestes que de légers détails, cette matière donne une intonation particulière à la ligne. Elle dégage un élan de modernité et une simplicité protectrice dont on aime l’arrogance. Confrontée également à des cuirs dorés, la collection devient plus festive, à la pointe rock, permettant d’oublier l’allure quelque fois trop théâtrale du show. Au final, l’allure y emprunte une féminité structurée dans un souffle de matières à l’élégante brillance.
On retiendra: le travail des plissés et la bonne exploitation des matières.
La pièce sublimatrice: outre la robe cintrée rouge volcanique en poils de poneys et la veste en cuir effet « miroir doré »; le top en cuir plastifié appliqué dans un dégradé de vert.
