Pour son premier défilé de prêt à porter, Maxime Simoens s’initie au monde des ballets et s’inspire de la grâce du lac des cygnes pour habiller de romance et de finesse la femme. L’interprétation, très couture, qui en découle s’arme de dualité pour mieux s’approprier la tragédie de l’histoire. Les nombreux contrastes de couleurs et les découpes graphiques expriment pleinement ce goût de la tentation et la dérive de l’héroïne. Les silhouettes sont ajustées, seuls les volants d’inspiration tutu des jupes corolles donnent le change. De plus en plus sombre, la collection marque la transition entre la douceur du cygne blanc et le charme du cygne noir qui étend, petit à petit, son emprise sur la silhouette. Les vestes en feutrine, les robes en gabardine ou encore les chemisiers en mousseline de soie se targuent de noir pour mieux exprimer l’emprise du cygne noir sur la collection. Fait marquant de ce combat rutilant, le pied de poule montre toute l’ardeur de cet affrontement et sous-tend une cohabitation très schizophrénique. Fort de lui-même, le cygne noir scintille dans des bustiers en satin et de robes cintrées ornées de pierres Swarovski avant d’ouvrir, avec insolence, sur des couleurs plus dynamiques. Le rose et le bleu marine s’allient ainsi dans des dimensions plus rock et impertinentes pour donner à la collection une échéance plus arrogante.
On retiendra : l’allure dramatique de la collection qui s’inspire d’un des ballets les plus emblématiques du 19ème Siècle en appuyant sur la dualité de son personnage principal.
La pièce sublimatrice : la robe corolle en gabardine imprimée lavis abstrait du deuxième look.
