Chez Galliano la politique est simple : "Fini les tourmentes, place à l'ère Gaytten et à son renouveau". Au fur et à mesure des saisons, l’ancien bras droit de John Galliano, devenu depuis Directeur Artistique, ne cesse de redéfinir l’emprunte de la Maison dans une atmosphère assagie et pragmatique. Affirmant de là son influence, le créateur produit une mode moins excentrique mais toujours en accord avec les codes historiques de la Maison (bien que certains soient mis à l'oubli...). Les drapés ou les volumes sont ainsi aux services d’une femme forte et confiante. Affirmant leur présence, les mannequins avancent avec beaucoup de discipline donnant une envergure militaire à la ligne. Les références aux kimonos dans les vestes et les manteaux, appuient ces dires dans des influences plus zen et reposantes. Les coupes droites et les couleurs unies occupent une grande part de la collection et renient les excès de strass et paillettes des collections antérieures. On leur préfère la sobriété et l’élégance des robes fendues ou des robes plissées des derniers passages ainsi que l’effet plus construit des tailleurs pantalons over structurés. Quelque soit le look les juxtapositions de textures sont de mises pour habiller de contrastes la silhouette. Les effets peinture ou les imprimés abstraits donnent, quand à eux, un petit coup de dynamisme au rendu final qui reste bien sombre. Plus froide, la collection de l’hiver 2013 donne ainsi une version bien moins romanesque de la femme Galliano mais lui accorde une notoriété plus mature et affirmée.
On retiendra : le caractère strict de la ligne et la réévaluation de son excentricité.
La pièce sublimatrice : le tailleur gris.
