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Avons-nous besoin de Greenpeace pour une mode plus respectueuse?


Connu pour ses actions coup de poing, Greenpeace monte le pas contre l’industrie de la mode et ne cesse de le faire savoir. Après avoir douloureusement épinglé la firme Zara pour son utilisation de produits toxiques dans ses phases de production, la célèbre ONG défie à nouveau la chronique et le monde de la consommation en classant les grands noms de la couture en fonction de l’impact de leurs productions sur l’environnement. Si vous ne vous êtes jamais demandé quelle influence pouvait avoir l’achat de tel costume ou de tel sac sur l’environnement, il est temps de vous poser la question.

Sur la base d’un questionnaire portant sur 25 sujets verts (politique d'achat de cuir, d'achat de pâte à papier et de production textile), Greenpeace se jette dans l’aventure et compte bien pousser les Maisons au changement. Autant dire que le verdict de cette étude va en faire pâlir plus d'un. Dans sa distribution de bons et mauvais points, Greenpeace ne laisse que Valentino sortir indemne de cette enquête -preuve qu’il reste encore beaucoup de travail dans ce domaine pour les maisons de couture- grâce à son engagement dans une politique d’achat zéro déforestation et une politique zéro rejets pour la production textile. Valentino se voit doté des trois pastilles vertes : cuir, emballage et textile. Une manœuvre plutôt encourageante qui s’adapte donc aux nouveaux modes de consommations plus responsables.
Le classement laisse suite à 7 maisons de renom que sont Giorgio Armani, Dior, Gucci, Louis Vuitton, Versace, Salvatore Ferragamo, Ermenegildo Zegna. Leur sentence n’est pas des plus sanglantes et laisse percevoir les prémices d’un engagement plus profond de leur part pour une production respectueuse de l’environnement. Allez un petit effort ! Engagées dans des actions zéro déforestation pour leur cuir et leur emballage, ces initiatives devront surtout être dirigées, aux dires de l’ONG, sur une mode sans substances toxiques. Moins méritantes, on retrouve au bas du tableau les sept noms (et pas des moindres) apparaissant comme les mauvais élèves. Roberto Cavalli obtient ainsi trois pastilles rouges pour son manque de réponses face à ces prérogatives environnementales. Hermès, Chanel, Prada, Trussardi, Ferretti et Dolce&Gabbana ont quant à eux un zéro pointé par leur absence de réponses au questionnaire. La copie est à revoir !  

Outre le fait de réaliser un état des lieux, ce classement baptisé « Fashion Duel » souligne une question d’importance : Pourquoi, alors que de plus en plus de marque à forts volumes de production sont engagées dans une cure de « detox » vis-à-vis de l’utilisation de produits chimiques toxiques, les Maisons de luxe n’arrivent pas à se tourner vers cette dimension plus verte du dressing ?  
Il est bon d’espérer que cette étude puisse ouvrir une nouvelle arène aux Maisons, qui, à coup de mesures environnementales, vont pouvoir s’affronter aux grands plaisirs de la planète. Plutôt que de se tourner vers l'éolien comme décor de ses show, Chanel devrait plutôt embrayer le pas et suivre l'initiative de Valentino. Un combat mordant, clairement à suivre...


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