Le tatouage, une histoire de mode ?

De l'homme blond à la musculature quasi parfaite, les dernières Fashion Week laissent de plus en plus entrevoir un homme de poils hissant ses tatouages comme un véritable étendard. Le fait le plus marquant dans la propagation de ce phénomène reste la présence de Rick Genest lors du défilé Mugler de la saison automne hiver 2011. Véritable icône d'un renouveau il représente le personnage résumant la situation à lui seul. Preuve en fait, on le retrouve même au coté de Lady Gaga dans son clip "Born this way". Perçu comme symbole de rébellion, les tatouages ont toujours été présents de façon plus ou moins cachée dans le milieu de la mode mais visiblement la volonté de mettre au gout du jour ce procédé prend tout son sens depuis les collections printemps été 2011. Comme Mugler, Louis Vuitton a lui aussi sauté sur l'occasion. Le directeur artistique Marc Jacobs a ainsi fait appel au tatoueur New-Yorkais Scott Campbell pour participer à la création de sacs et pour réaliser des tatouages temporaires sur les mannequins. On retrouve d'ailleurs la présence de tatouages éphémères chez d'autres créateurs comme Qasimi qui déploie de nombreux signes tribaux ou chez Chanel et toute la gamme de tatouages éphémères que la maison à mis en vente. Plus qu'un simple outil d'expression corporel, les tatouages deviennent même source d'inspiration pour la création. Jean Paul Gautier a ainsi donné tous ses galons aux tatouages en réalisant des imprimés sur plusieurs pièces de sa collection femme pour l'été 2012. Et ce n'est pas la première fois. Il avait déjà réalisé une même opération bien plus ethnique et rebelle il y a de cela une bonne vingtaine d'années. Plus chic et sournois, c'est ici une véritable invitation à s'assumer dans la vie de tous les jours en continuant à s’amuser...