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PFW Palm Angels Spring Summer 2017


Parterre rose, lumière néon ; Francesco Ragazzi plante un décor sous hallucinogène en plein coeur de l’hôtel Westin. Et comme pour chaque saison, le créateur part d’une photo pour ensuite poursuivre à travers son vestiaire les péripéties que son esprit lui suggère. Cette fois, d’un jeune skateur lui rappelant Jimi Hendrix, il se questionne sur la notion de Festival aujourd’hui et tente, de Glastonbury à Coachella, de faire revivre l’incroyable liberté de cette jeunesse en pleine révolution. L’imaginaire nostalgique de Woodstock se fait ressentir dans une volonté de retranscrire le rêve vers une notion de réalité futuriste. Une ligne en guise d’espoir. 

C’est une histoire un peu banale et pourtant tellement encrée dans le quotidien de chacun. La musique nous parle à tous. Elle nous calme, nous motive, nous fait pleurer ou rêver et c’est bien cette sensation de liberté retrouvée que Francesco Ragazzi puise en guise de nouvelle énergie. Aux tonalités des débuts bien enfantines, la collection fait voeux d’une certaine naïveté derrière un regard aussi sporty que preppy. Que l’on soit plutôt adepte des tongs ou friand des bottes en caoutchouc, c’est bien d’innoncence que l’on parle ici. L’allure se veut donc festive, un brin allumée, mais surtout tout confort. Shorts, survêtements et blazers optent ainsi pour des volumes légers et un style revendicateur. On s’amuse avant tout. On détourne, on provoque, on allume. On fait la fête et on l’affirme haut et surtout fort. Teuf is my Life. 

En plein dans cet imaginaire post soixante-huitard les références à cette époque sont nombreuses. Des costumes en pseudo camouflage pour le côté "faites l’amour pas la guerre" en hommage aux mouvements de contestation du conflit armé du Viêtnam, jusqu’au mouvement de libération sexuelle placardé à coup de broderies Kamasutra sur un costume, la collection fait la part belle aux sous-cultures qui ont pu émerger lors de ces rassemblements. Clin d’oeil supplémentaire à cette vie de festival, l’usure volontaire de certaines vestes à franges nous rappelle à quel point on aime y passer le plus clair de notre temps. Et pour le reste, on plane, zippo au cou avec nos looks arborant des teintes arc en ciel. Peace mon frère. 
On retiendra : cette revendication de jeunesse et l’insouciance qui l’accompagne. 
La pièce sublimatrice : le costume de la baize, le T-shirt licorne et oui, le poumpoum short car trop sexy.


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