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Central Saint Martins Show 2014

Alors que les écoles de mode parisiennes se succèdent pour présenter les collections de leurs étudiants, à Londres le défilé de fin d’année le plus attendu est sans aucun doute celui de la Central Saint Martins. 

Ecole de renom, elle nous habitue, années après années, à nous présenter un show des plus remarquables. On y retrouve toute la fougue créative indue à Londres ainsi que de grands noms ; devenus célèbres à travers le monde (Phoebe Philo, Christopher Kane, Ricardo Tisci,...) qui doivent en partie leur talent à ces quelques années passées au sein de ses murs. 

Entachée par la disparition de leur professeur Louise Wilson, la promotion 2014 et sa quarantaine d'étudiants ont défilé en sa  mémoire. Avec un nombre de silhouettes aléatoire, les créateurs se sont donc succédés afin de faire partager, avec la totalité du public et des professionnels présents, leurs univers respectifs. Dans l’ensemble, ce fut une année diversifiée avec des collections solides rappelant l’avénement des Fashions Week qui auront lieux à partir de la mi-juin. 

A l’issue de ces multiples passages, la jeune Gracie Wales-Bonner s’est vu remporter le premier prix L’Oréal Professionnel avec sa collection masculine et ses ambiguïtés bien féminines. On retrouve ensuite en troisième position Fiona O’Neill avec ses créations très colorées et Asai Tai en seconde position pour sa collection en jean à l’univers assez angoissant. 
Gracie Wales-Boner // Premier prix L’Oréal Professionnel
Asai Tai
Fiona O'Neill
Mis à part ces trois créateurs, l’ensemble du défilé réserve bien d’autres surprises toutes aussi prometteuses. Eleanor McDonald s’approprie ainsi un vestiaire masculin au minimalisme certain. Elle nous plongerait presque dans un remake de show à la Raf Simons. 
Eleanor McDonald
Kiko Kostadinov en revanche préfère déconstruire son vestiaire et l’alimenter de broderies et de d’effets longiformes. Les tuniques qui en ressortent se délivrent dans une certaine poésie. 
Kiko Kostadinov
De son coté Charlotte Tydeman ose une féminité éclatante et élégante. Ses silhouettes jouent de sensualité pour décupler un dressing des plus surprenants. On y retrouve même une certaine identité proche de la maison "Comme des Garçon" adepte de nouvelles structures et de pièces assez inattendues. 
Charlotte Tydeman
Richard Quinn nous emmène quant à lui dans un véritable conte de fées. Les robes sont volumineuses et fleuries. Cette douceur se confronte cependant à une double identité et laisse place à de nombreuses asymétries. Que ce soit par l’ajout d’une chaussure poilue ou par la mise en scène d’une robe double face, la silhouette est à même d’un certain trouble identitaire... 
Richard Quinn
Sang Yoon propose l’une des collections les plus remarquables. Pleine de délicatesse, les silhouettes qu’elle propose sont construites au travers de nombreux plis et une technicité notable. A même d’une certaine dissymétrie, ses pièces cultivent une féminité à toutes épreuves. On notera également le goût du détail et le travail sculptural des manches devenant limite des bijoux. 
Sang Yoon
Enfin pour les esprits les plus extravertis certaines créateurs comme Frances Knee, Angel Chen ou encore Harry Evans nous propulsent dans des vestiaires où l’esprit créatif et les éléments d’inspirations dominent clairement la silhouette pour devenir à elles seules de véritable pièce iconoclastique.
Frances Knee
Angel Chen
Harry Evans

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