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Le dessin animé ou le délire virtuose de mode

Mais que se passe t-il? On a beau se dire que la mode c’est du sérieux, à voir l’importance des références aux dessins animés que de nombreuses collections présentent, on peut se demander si nos créateurs fétiches ne souffrent pas du syndrome de Peter Pan. 
Repartir en enfance pour renouer avec nos rêves d'antan n’est pas en soi une mauvaise idée. C’est après tout une façon naturelle de se réconforter. Une sorte de retour sur soi même et les étoiles de son enfance. Mais cette naïveté adictive est avant tout un marqueur flagrant du jeunisme lattant que l’on retrouve dans le milieu de la mode. Cela dit, on préfère cette approche ludique, pleine d’humour, de fantaisie et de second degré plutôt que le mutisme assez déplaisant de ce culte de la jeunesse faisant appel à des mannequins de plus en plus jeunes. Tout le monde se souvient du scandale provoqué par Vogue en faisant poser des jeunes filles d’environ 6 ans avec les vêtements et le maquillage de « maman », ou encore le tollé provoqué par les clichés de Thylane Lena Rose Blandeau; tout juste 10 ans...
A l’heure où l’influence des années 90 ne cesse de se confirmer dans le vestiaire 2014, les créateurs prennent ce prétexte pour nous submerger, avec nostalgie, de la grande diversité des programmes pour enfants de l’époque. Et autant dire qu’ils sont tous représentés. Géant de l’univers du dessin animé, la firme Walt Disney multiplie ainsi les collaborations. Bamby se retrouve du coup chez Givenchy ou plus récemment chez Paul&Joe Sister. Dans une vision plus large, Eleven Paris ne manque pas l’occasion et a conçu de ce fait une collection capsule autour de nombreux personnages cultes. Mickey, Ariel, Jasmine, Blanche Neige ou encore Pluto sont ainsi de la fête. Preuve de cette actualité, l’ensemble de la collection capsule est vendue à partir de ce 14 mai au 31 dans un pop-up store spécifique aux Gallerie Lafayette de Paris. De ce délire Disney, on peut également noter l’hommage de Burberry rendu à Mary Poppins en transformant le podium de son dernier défilé à Shanghai en ruelles de Londres et Cara Delevigne en Mary Poppins des temps modernes. Comme quoi, les créateurs sont capables parfois de prendre un peu de hauteur… Là où le phénomène prend toute son ampleur, est que l’exercice est loin d’être fini. Bien d’autres marques exploitent le filon. Andrea Crews a dernièrement vendu du rêve en s’associant avec My Littel Pony pour célébrer leur 30 ans! Encore une preuve que vieillir sans une ride est possible... De son coté, le très underground Jeremy Scott s’empare (pour Moschino) de l’illustre Bob l’éponge et de son sourire déluré. On lui préférera sûrement le coté plus assagi mais tout autant taquin des multiples Monsieurs et Madames Bonhomme dont Twins of Peace a tiré une capsule. Ce véritable engouement aux héros de notre enfance se retrouve également en version Olive et Tom chez Lacoste LIVE ou en version Pokemon revisités chez Gerlan Jeans. 
Que l’on soit plus Mickey que Bamby, ou Pokemon que petit poney, il est sûr que chaque enfant qui séjourne encore en nous saura se reconnaitre dans cet imaginaire de bienveillance. Riche d’une certaine ironie, on attend maintenant de voir qui aura l’originalité d’assumer son amour pour Denver le dernier dinosaure ou Princesse Starla. Les paris sont ouverts…
Givenchy
Paul&Joe Sister
Eleven Paris
Défilé Burberry
Andrea Crews X My Little Pony
Jeremy Scott For Moschino
Twins for Peace X Mr.Men Little Miss
Lacoste LIVE X Sanghon Kim

Gerlan Jeans


1 commentaires:

LaViiieEnRouge a dit…

Cet article est génial. Je suis prête à assumer un tee-shirt Denver le dernier Dinosaure (et si je dois chanter la chanson du générique, je le ferais aussi :D) ou encore un sweat My Little Pony :$