À la mise en scène digne des plus grandes maisons, Stéphane Rolland n'en finit plus de gravir les échelons. Présentée dans une atmosphère assez sombre, au son dramatique des retentissements de claquettes de l'artiste Rafael Amargo en représentation, la collection se veut aussi minimale que sensuelle. Faites de noirs et de bleus nuit, les silhouettes se présentent d'un pas assuré dans des robes chemises en jersey et des combinaisons pantalons en crêpe. Les volumes sont contrôlés et les découpes assurées dans un jeu de volupté. Intensément plus graphique, les cols et plastrons plissés donnent vie à la silhouette en jouant sur les contrastes. On y verrait presque une vision monacale. Délicatement brodées certaines silhouettes font œuvre de coupes plus affirmées en laissant s'échapper des modules de satin noir, des kaléidoscopes translucides ou encore des flammes de rodhoïde laqué noir. Leur simple présence transforme la silhouette dans des perspectives plus sculpturales et joue de la modernité ambiante de la collection. De cette nonchalance élégamment mise en scène apparait ainsi une femme raffinée qui s'anime d'assurance et de délicatesse.
On retiendra : la rigueur et la noblesse de la ligne qui au delà de son austérité dégage une allure faite de sensualité et de volupté.
La pièce sublimatrice : les robes à plastrons
