Présentée autour d'un labyrinthe de miroirs, la collection printemps/été 2014 de Kris Van Assche pour Dior Homme fait l'apologie d'un dressing d'importance où la rigueur se noue d'affection avec une élégance déconcertante. Connu pour son minimalisme, le créateur ne déroge pas à la règle mais ne prend cependant pas partie pour un vestiaire restrictif. Bien au contraire, même si les coupes sont droites, carrées et parfaitement coupées, Kris Van Assche n'oublie pas de s'amuser et décline toute une série de looks incrustés d'effets patchworks rappelant, avec créativité, le travail de l'artiste Piet Mondrain. Les effets géométriques jouent ainsi d'abstraction en multipliant les couleurs et les matières pour plus de contrastes et d'asymétries. Les variations entre les tissus mats et les textures brillantes contribuent, de plus est, à l'ornementation de la silhouette. Elles jouent ainsi, tel un miroir avec la réflexion de la lumière afin d'apporter une touche de délicatesse dans les détails et de souligner l'importance des couleurs. Les variations de bleus et les bordeaux sont, de ce fait, mises à l'honneur et accompagnent, avec grandeur, les nombreuses silhouettes noires qui enrichissent la collection. Apprêté comme il se doit, l'homme Dior s'anime dans un vestiaire certes sujet au tailoring mais toujours épris d'un modernisme ouvert sur des déclinaisons mêlant sport et références culturelles. On ne peut que souligner leurs présences et le résultat qui en découle.
On retiendra : l'aspect toujours minimaliste mais bien moins épuré que les saisons passées.
La pièce sublimatrice : les sweat avec blocs géométriques
