Aujourd'hui reconnue et appelée à coopérer avec de prestigieuses maisons, Zana Bayne impose sa vision, très cuir, du harnais. Sa dernière collaboration avec Prabal Gurung prouve l'influence galopante de la jeune créatrice qui fait de cet accessoire un véritable bijoux. Création moderne, le harnais joue sur l’ambivalence de son histoire. Aux connotations subjectives, la collection de l'hiver 2013 lui donne des perspectives plus nobles tout en continuant à s'approprier des références fétichistes. Déclinant beaucoup de force à la silhouette, le port de cet objet laisse s'exprimer une forme de légèreté et de douceur qui cherche à se réfugier, telle une carapace, derrière ces quelques empiècements de cuir. Façonnés dans un véritable jeu de construction, le cuir et le PVC structurent ainsi le corps en occupant l'espace avec finesse et robustesse pour mieux redéfinir les éléments structurants de la silhouette. Les alternances entre des cuirs bruns, d'autres noirs et du PVC donnent une approche entre passé, présent et futur à la ligne et témoignent de l'intemporalité de cet objet.
On retiendra : l'esprit modernisé et l'aspect détourné de l'objet qui suggère avec beaucoup d'élégance une approche plus intimiste de la personnalité.
La pièce sublimatrice : le harnais masculin aux boucles épaisses au niveau des épaules.
