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Central Saint Martins MA Fall/Winter 2013

A la réputation prestigieuse, la Central Saint Martins est l’une des écoles de mode les plus porteuses d’avenir pour les nouveaux créateurs qui en sortent chaque année. Les défilés organisés en vue de présenter leur travail sont de là une des meilleures occasions de découvrir l’univers propre à chacun de ces élèves en vue d’y dénicher les designeurs de demain. Alors qu’ils ne sont encore que de simples inconnus, cet instant de découverte ouvre devant eux une brèche immense sur le milieu de la mode et les guide vers des perspectives d’avenir florissantes. Alexander McQueen, Jonathan Saunders, Mary Katrantzou ou encore Simone Rocha sont ainsi passés d’anonyme à véritable révélation en seulement quelques années… 

En guise de premier pas officiel, l’hiver 2013 est pour eux la toute première saison d’expression. Comme il se doit à tous premier pas, la tension est bien entendu au rendez-vous. Une fausse note et tout peut tomber à l’eau. Redéfinissant sans cesse la notion du beau et de l’utile, la mode n’en reste pas moins une véritable arène de combat où l’on s’affronte avec ardeur pour mieux se distinguer. C’est dans cet esprit créatif et compétitif qu’a dernièrement eu lieu, en pleine Fashion Week Londonienne le dernier défilé de la Central Saint Martins. Particulièrement séduit par un grand nombre de créateur ssortant de cette école, nous nous sommes donc immédiatement intéressés à ces nouvelles recrues en vue d’y dégager les noms à suivre. De là, 5 silhouettes pour 5 noms se sont selon nous dégagées : 

Seule collection femme de ce classement, la ligne capsule de Sadie Williams mise sur une interprétation fictive du dressing féminin. Jouant de relief et de brillance, la collection se compose essentiellement de robes cônes aux intonations rétro. On retiendra de ces passages le caractère purement futuriste de ces silhouettes et la structuration, assez rigide, qu’elle propose aux corps.
Moins fantasque et beaucoup plus minimaliste, la collection capsule de Nicomède Talavera prône une mode masculine sobre faite de superpositions et de jeux de longueurs. Entièrement monochrome on y retrouve toute une succession de tuniques et de robes mêlant vision orientale et culture de rue occidentale. On aime sons sens de la rigueur et la modernité de ses lignes.
De son coté, Hampus Berggren nous aura séduit dans son étude de la déstructure des pièces. Usant également de minimalisme, le jeune créateur redessine ainsi le corps et exploite ses nouvelles assises pour mieux habiller les silhouettes de nonchalance et de rigidité.
Pour Hwan Park, l’hiver 2013 sera blanc. Misant sur une ligne classique, le jeune créateur juxtapose l’aspect structuré de ses pièces à la légèreté et l’effet plus aérien des mousselines de soie qu’il déploie tel un cocon sur la silhouette. Une forme de robe nuptiale devant protéger le corps de la dureté de l’hiver pour laisser éclore au printemps suivant la beauté d’un homme semblable aux papillons. 
Comme la mue des oiseaux, Elena Crehan travaille sur la texture de ses pièces avec acharnement et technicité. L’univers décalé qu’elle propose absorbe l’homme dans une atmosphère très androgyne où la dentelle s’unit à la fourrure. On retiendra de son travail son affiliation aux patchworks et le jeu de texture qu’elle exploite.

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