Le jour où la génération « Sim’s » prit le pouvoir, la fédération mode s’appliqua au Digital Art. Inspirée par le renouveau de la geek attitude, ce recourt aux premières ères du graphisme est de plus en plus fréquente et témoigne de l’univers visuel de toute une génération. Analyse.
Il y eut l’ère de la retouche à gogo (qui n’a jamais disparu cela dit)et il y aura l’ère du tout numérique fait de GIF et d’animations 3D. A l’image des millions de Tumblr, le détournement d’une image est devenu un langage à part entière. Symbole d’un sens de la communication aigüe toujours plus intrusive, l’utilisation de quelques secondes d’un film ou d’une séquence trouvée sur internet permet d’apporter et d’illustrer, souvent avec humour et dérision, un message identitaire très revendicateur. Ironie du sort, on retrouve dans ce genre de messages une certaine filiation avec la Gazette du Sorcier d’Harry Potter et ses images animées. Il ne reste plus qu’à l’appliquer au format papier et le tour est joué… Fermons cette parenthèse et plongeons nous dans cette mouvance à la Steve Jobs ou autres protagonistes de l’informatique qui ne cesse de séduire irréprochablement professionnels de la mode et multiples artistes. A l’image du travail de Reed + Rader pour Miu Miu et Balenciage, d’autres comme Prada ou encore Proenza Schouler utilisent ce procédé très pixelisé pour illustrer dynamiquement leur lookbook et réaliser des clips promotionnels. Outre la simple com’, certains créateurs l’utilisent même comme élément porteur de leur collection. Le travail de Peter Pilotto ou encore de Roberto Piqueras pour le printemps/été 2013 en sont de succulents exemples. Bien sur, comme toute tendance qui se respecte, les exemples à citer pour illustrer ce phénomène sont nombreux : Martina Spetlova, W.I.A Collection, Theyskens Theory, … Il nous en reste encore beaucoup à découvrir.
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| Peter Pilotto SS13 |
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Prada
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| W.I.A Collection |
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| Roberto Piqueras SS13 |
