Au cœur de la matière, les journées "portes ouvertes" sont des moments de délectation pur et dur. Entre toucher, sensation et (re)découverte, ces instants de privilèges sont l'occasion de se plonger dans la création et les détails. Là où les podiums font vivre les collections, les portes ouvertes les décryptent. Matières et finitions se dévoilent ainsi pleinement confirmant ou réfutant nos addictions. Dévoilant une part du mystère, on y prend le temps d'analyser les pièces sous toutes leurs coutures pour mieux comprendre qu'elle fut la lourde tache de la réalisation et de la création. Le showroom organisé en fin de semaine dernière par l'agence de presse Totem au sein de leur locaux est l'un de ces moment d'importance puisqu'on y retrouve pas moins d'une dizaine de maisons. De la Haute-Couture, au prêt-à-porter on y décline tout, jusqu'aux accessoires. Un long moment d'enthousiasme dans un dressing que l'on rêverait tous d'avoir.
Grand coup de cœur lors de la dernière Fashion Week Haute-Couture, on s’extasie toujours autant devant les créations architecturales de la jeune créatrice Iris Van Herpen. On craque littéralement sur le choix des matières et la technicité des volumes.Un instant très poétique.
Acidulé Walter Van Beirendonck intègre son caractère identitaire très marginal à la matière pour offrir des pièces d'exceptions aussi décomplexées qu'introverties. On retrouve ce côté "so psycho" chez Bernhard Willhelm qui présente un vestiaire toujours autant improbable que ce soit pour l'homme que pour la femme.
Simplicité des lignes, on note le recours à des matières nobles et fines chez le duo Peachoo Krejberg. Féminine et sensuelle Amaya Arzuaga s'empare quant à elle de beaucoup de transparence qu'elle exprime à travers plissages et volumes. Autre créatrice de talent, Steffie Christiaens qui à travers l'homme et la femme mise à la fois sur l'originalité des coupes mais aussi, et surtout sur l'improbance et la noblesse des matériaux.
Originalité de la rencontre, le fait de découvrir les pièces du défilé de fin d'année de Chardon Savard. Occasion obtimale pour apprécier de près quelques pièces très créatives; c'est d'autant plus l'occasion de voir le travail d'Olivier Pichou, que nous aimons plus particulièrement depuis sa découverte.
Dernière richesse des lieux, la découverte des bijoux de la maison Heaven Tanudiredja. Jouant chaque saison sur une matière précise, les créations se portent pour l'été 2012 sur le métal et s’expriment au travers géométrie et symétrie. On adore le résultat, notamment le travail des plastrons.
